dossier de presse










Ma démarche artistique précédente faisait appel à des média tels que la photographie ou la vidéo et s’intéressait aux notions de fragmentation, de décomposition, de point de vue très souvent sous la forme d’installation.
Aujourd’hui certaines de ces notions apparaissent dans quelques réalisations. C’est notamment le cas dans la série des « podo-topo-graphie » dans laquelle le plan de Hanoï est fragmenté sous la forme d’une carte d’acupuncture plantaire.
Mes premières réalisations en broderie sont liées aux expressions françaises pouvant se rattacher à des souvenirs : « Je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément… la vie », « Faire un nœud à son mouchoir », « Se tenir à carreau », « Broyer du noir »,  « Mouchoir de poche »...
Le travail de la broderie s’est imposée à moi peu de temps avant mon déménagement à Hanoï et semble être prémonitoire à ma vie « vietnamienne ». Durant deux ans ma pratique artistique a été directement nourrie, enrichie, par cette expérience. Ne pouvant apporter dans mes valises que du léger, « mes mouchoirs et quelques fils à broder », mon travail s’est poursuivit sur place avec ces quelques matériaux.
C’est dans ce cadre que j’ai amorcé une série, « Mouchoirs de poche », dans laquelle sont brodés mes parcours lors de passage dans des villes, que je parcours à pied ou à vélo.
Cette évocation fragmentaire est aussi présente, entre autre, dans «  Rubib’s rice ». Les jeux de logique très présents sur les marchés vietnamiens semble avoir influencé ce travail.
Le tissu dans mon travail est, à la fois matière trame, grille de mise en œuvre, structure support et contenant de mes expressions parfois proches de l’organique, de l’onirique, parfois littérales.

Je fonctionne la plupart du temps par séries, celles-ci ont un lien entre elles : l’enfance, mon environement proche, les mots, les « ressentis », etc. . Toutes notions que je souhaite exprimer dans mes réalisations et qui m’accompagnent depuis déjà quelques années…